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In the depths of the image
louise Cotte,
ESAD Orléans, 2024
Née dans les années 2000, je suis une enfant du numérique. Je peux voir mes premiers pas et entendre mes premiers mots sortir de ma bouche. Quand je rentre chez mes parents, j’allume l’ordinateur familial. J’ouvre aussi des tiroirs et des boîtes métalliques. Peu importe leur nature, j’y trouve des images. Ces représentations numériques, imprimées ou numérisées, un peu salies par le temps, me font apprécier leur matérialité. Aujourd'hui, évoluant à la surface de l’écran, ces images me semblent si éloignées de cet univers sensible. En étant créées partiellement par l’homme, ces images sont d’abord lues par les machines, synthétisées, décryptées, le tout au rythme d’un automatisme effréné. Plus qu’une qualité picturale, c’est la technologie de la haute résolution qui déferle sur nos écrans en sollicitant une forme de standardisation visuelle : moins d’espace, plus de rapidité de diffusion, et surtout moins d’affect visuel. La matière numérique constituant ces images est alors inaccessible et hermétique à tout œil humain.
hello@louisecotte.fr