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When domenica comes
Guillaume Berneau,
isdaT Toulouse, 2019
En France, les supporteurs Ultras, qui ont à plusieurs reprises été l’objet d’études sociologiques, souffrent d’une mauvaise réputation auprès du grand public. Les médias s’attachant plus particulièrement aux débordements qu’ils peuvent occasionner n’aident pas les Ultras à se détacher de leur mauvaise image. Pourtant, aujourd’hui en France, les débordements liés à ce type de supporteurs sont rares. Une fois que l’on s’intéresse à ce phénomène, on comprend que, bien qu’ils soient excessifs, les Ultras ne peuvent pas être réduits au stéréotype qui veut qu’ils ne soient que des supporteurs violents, voire racistes. Le mouvement Ultras est avant-tout l’histoire d’une jeunesse citadine qui trouve dans les gradins un espace de liberté et d’expression. Si le stade est l’espace privilégié des productions graphiques des groupes Ultras, nous verrons comment une identité visuelle commune, en France et plus largement en Europe, semble être le résultat d’une histoire qu’il faut étudier au-delà des tribunes. En effet, on devine que les symboles, images et lettrages ne sont pas utilisés par les Ultras sans raison, et que c’est hors du football qu’il faudra chercher, football dont on ne parlera d’ailleurs pratiquement pas ici.
contact.berneauguillaume@gmail.com