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Habiter la page
Sarah Lampaert,
ESAL Metz, 2022
« Il y a, en architecture, de grands plans calmes qui sont comme des marges. Il y a, dans un livre, des symétries et des alternances qui sont celles d’une bâtisse ». C’est par cette phrase que l’historien de l’art Henri Focillon conclut la préface de l’ouvrage Le Livre, son architecture, sa technique de Marius Audun. Les édifices et les livres ont des similitudes évidentes dans leur conception : on structure des espaces de vie pour l’habitant et on structure les espaces de lecture pour le lecteur. Gérard Genette, théoricien de littérature, a nommé paratexte les éléments textuels et matériels qui « rendent présent [le texte], pour assurer sa présence au monde, […] sous la forme, aujourd’hui du moins, d’un livre ». Depuis mon point de vue de designer graphique, je m’interroge sur les possibilités qu’a cette structure, ce paratexte, pour guider la lecture et nous placer dans une atmosphère particulière. Le livre est comme un foyer que l’on investit, où l’on vit des expériences, où l’on partage. De la même manière que l’architecte construit un espace qui va être habité, comment construire la page de manière à ce qu’elle soit confortable pour le lecteur ? Avec cet écrit, j’ai souhaité explorer cette question par des récits d’expériences de lecture, de visites architecturales ou encore par des analyses paratextuelles.
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sar.lampaert@gmail.com